Actualités > Répondre aux défis environnementaux dans le secteur de la construction
Actualités > Répondre aux défis environnementaux dans le secteur de la construction
Les canicules répétées, la pandémie de Covid-19 et la crise climatique ont totalement bousculé notre vision de l’habitat. Nos villes doivent évoluer vers un modèle durable et, pour y parvenir, décideurs politiques et constructeurs peuvent compter sur des partenaires experts tel LSC Engineering Group. Rencontre avec Caroline Drouard, directrice du département urbanisme et aménagement du territoire, et Carine Kolber, directrice du département environnement et directrice technique QSE².
CD : La prise en compte des certifications environnementales dans le secteur de la construction est très présente depuis quelques temps déjà. En revanche, suite à la pandémie, ce que nous observons de la part des développeurs, ce sont des demandes liées à l’habitabilité des logements et plus particulièrement des ouvertures sur l’extérieur.
CK : Depuis 2018, une révision des textes de loi en lien avec ce sujet a eu lieu. Elle a modifié l’approche urbanistique des projets de construction, afin de minimiser leur impact environnemental et de valoriser la protection de la nature.
CD: Nous remarquons aussi que la question environnementale est intégrée à chaque niveau de planification d’un projet immobilier. Nous avons des études approfondies à fournir pour garantir un respect parfait de la réglementation. Les plans sectoriels, ou dernièrement le Programme Directeur d’Aménagement du Territoire, incluent également un rapport d’incidence environnementale.
CK: Ces études n’incluent pas seulement le rapport à la nature, mais aussi la durabilité des matériaux, l’acoustique et la dimension humaine ou sociétale d’un projet. Il est d’ailleurs plus facile d’avancer sur toutes les thématiques en amont et en même temps, plutôt que de devoir traiter l’une et l’autre séparément, a posteriori.
CK : Ces trois Pactes ont été conçus pour atteindre les objectifs du Plan national en matière d’énergie et de climat (PNEC). Ce dernier vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030, par rapport à 2005. Du Pacte Climat découle un catalogue officiel de 600 mesures, classées selon 6 thématiques: la planification du territoire, les équipements et bâtiments communaux, l’approvisionnement et l’assainissement, la mobilité, la communication et l’organisation interne. Les communes qui s’engagent à mettre en place ces mesures reçoivent des subventions.Le Pacte est une certification, mais c’est avant tout un système de management qui permet aux communes de mettre en place une gouvernance et une gestion durable de leur territoire.
Approche systémique et transversalité des compétences sont nos piliers pour aborder chaque projet. Ce sont les clés d’un changement durable et réussi.
Le Pacte Climat a vu le jour il y a plus de dix ans déjà. Sa version 2.0 apporte des changements majeurs, notamment en matière de communication et de sensibilisation, ainsi que de gouvernance. Elle prévoit notamment qu’un échevin climat, travaillant étroitement avec l’équipe climat, soit élu.
CD: Le Pacte Logement 2.0 date quant à lui d’août 2021. Sa première version a permis aux communes de développer principalement des infrastructures (écoles, réseaux…) et assez peu de logements directement. La deuxième version est vraiment centrée sur ce point, en prévoyant notamment un conseiller dédié à cette thématique.
CK: Le Pacte Nature, enfin, a été proposé aux communes sur le même principe que les deux autres. Il concerne les actions dans le domaine de la protection de la nature et contre la perte de la biodiversité.
CK : Des collaborateurs du groupe LSC ont le statut de conseiller ou celui d’auditeur. Cela représente trois personnes pour le Pacte Climat, six pour le Pacte Nature et quatre autres pour le Pacte Logement. Notre mission consiste à apporter notre expertise, à accompagner les communes dans la mise en place des mesures et à notifier leur efficacité, leurs effets réels.
CD : Il faut distinguer les deux types de services que nous proposons. L’audit est une intervention ponctuelle que nous enclenchons sur demande d’une commune estimant qu’elle est prête. La mission des conseillers, quant à elle, s’étale plutôt sur le long terme.
CK : LSC Engineering Group rassemble quinze entités juridiques actives dans l’assainissement,l’aménagement et la construction. 370 collaborateurs composent les équipes présentes majoritairement au Luxembourg, mais nous avons également des filiales en France, en Allemagne et en Afrique.
CD: Chaque entité a son cœur de métier, ce qui nous permet d’intervenir sur tous types de projets quelle que soit leur échelle: celle d’un bâtiment, d’un quartier ou à l’échelle nationale. Nous travaillons, en outre, sur toutes les problématiques de l’aménagement communal: urbanisme, assainissement, environnement, topographie, voirie…
CK: Nos maîtres d’ouvrage sont variés: le ministère de l’Aménagement du territoire pour des missions de planification territoriale, des industriels privés pour des problématiques de reconversion de friches, des syndicats de communes pour de l’assistance technique ou des grands acteurs du logement, pour ne citer que quelques exemples.
CD : Notre slogan, «concevoir et construire des projets durables», révèle bien ce qui nous anime et nous motive au quotidien. Nous planifions pour les 50 prochaines années; notre réflexion et nos développements doivent vivre dans la durée.
CK: Chaque année, nous organisons en interne un workshop dédié au développement durable lors duquel nous réfléchissons, entre autres, aux moyens de faire vivre de manière très concrète ce slogan dans tous nos départements. C’est d’ailleurs à partir de cet axe de réflexion que nous avons construit notre nouveau bâtiment de Contern, qui rassemble toutes nos équipes depuis janvier dernier.
Nous accompagnons nos clients de la conception à la phase d’exploitation, en passant par la construction, la transformation ou la mise en conformité.
CD: L’approche systémique et la transversalité des compétences sont nos piliers pour aborder chaque projet. Ce sont les clés d’un changement durable et réussi. C’est en développant des synergies entre les différentes entités du groupe que nous pourrons fournir les bonnes réponses aux maîtres d’ouvrage. Ces réponses ne sont pas les mêmes s’il s’agit d’un projet à l’échelle nationale, avec une échéance fixée à l’horizon 2050, ou que l’on parle de la refonte d’un bâtiment industriel devant avoir lieu dans les deux ans à venir.
CK : Nous accompagnons nos maîtres d’ouvrage de A à Z: en amont dans la conception et la planification, comme dans l’exécution au moment du chantier. Nous intervenons également dans les phases d’exploitation, de transformation ou de mise en conformité. Le projet en question traverse alors nos différents départements au fil du temps et reçoit l’apport de chacun de nos spécialistes. Cela se fait dans une réelle dynamique d’échange avec les différents collaborateurs.
CK : C’est une thématique qui a pris une envergure très importante et qui figure également dans les études d’impact environnemental. Une norme luxembourgeoise dédiée à l’acoustique dans les habitations a d’ailleurs été publiée cette année. Au sein du groupe, nous disposons d’un département acoustique spécialisé qui privilégie la recommandation de matériaux respectueux de l’environnement et des éléments de constructions et de finitions locaux et biosourcés.
CD: Le sujet de la pollution sonore doit, lui aussi, être intégré dès le démarrage d’un projet. Ce n’est pas une fois qu’un cœur d’îlot est construit qu’il faut se poser la question du confort acoustique. Les choses sont alors trop figées et cela mène au compromis plus qu’à une réelle efficacité.
CD : Un des grands défis à aborder est la question de l’échelle de temps. Les initiatives que nous développons ont des effets et des résultats qui dépassent l’échéance d’un mandat électoral ou du plan d’investissement d’un maître d’ouvrage. Il y a donc un vrai travail de pédagogie pour expliquer que la plus-value se fera à moyen terme, mais qu’elle sera durable. Opter pour un espace vert plutôt qu’une place en béton, par exemple, entraîne certes d’autres considérations d’entretien, mais c’est un choix qui participera à la fraîcheur du quartier, qui optimisera la rétention des eaux pluviales, etc. C’est un nouveau système de pensée qu’il faut adopter et c’est à nous de proposer des solutions qui vont en ce sens à nos clients. C’est notre responsabilité sociétale.
CK: Dans cette perspective de pédagogie et de transversalité des connaissances,le groupe LSC proposera dès 2023 un centre de formation appelé «SkilLSCenter» à ses partenaires. C’est un centre de formation en lien avec nos secteurs d’activité, sur des thématiques variées comme l’urbanisme, la sécurité sur chantier ou les procédures d’autorisation. Le catalogue des formations sort ce mois-ci.
CD: Enfin, notre comité Innovation et Développement a procédé à un inventaire auprès de tous les directeurs de chaque entité afin de recueillir les axes de développement possibles. Il a recensé près de 200 idées qui ont ensuite été classées par thème et priorité. Cet inventaire a accouché de sept axes de réflexion, dont l’un se nomme «développer les villes résilientes». C’est un projet d’envergure qui consiste justement à appliquer cette méthodologie durable et transversale dont nous avons parlé pour repenser les villes au regard des impératifs environnementaux et sociaux.
Article paru dans
4, rue Albert Simon
L-5315 Contern
Luxembourg
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